Evènement

PSYCHANALYSE ET CINEMA - Les Désarrois de l'Élève Törlesss

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SÉANCE SPÉCIALE ORGANISÉE PAR LE SÉMINAIRE PSYCHANALYSE ET CINÉMA

Les Désarrois de l’élève Törless, paru en 1906, est le premier roman de Robert Musil–écrivain
autrichien, contemporain de Freud. Il apparait « comme l’un des premiers à avoir décrit un
discours toxique et l’expérience trouble qui l’accompagne 1  » dit Clotilde Leguil dans son
dernier essai. Musil décrit, en effet, ce qu’on appelle aujourd’hui « une mécanique de
l’emprise ». Il nous montre avant l’heure, « la mise en œuvre d’une logique de harcèlement
au sein d’une communauté éducative. Emprise, donc et harcèlement car cela va toujours
ensemble  2 ». Le cinéaste franco-allemand Volker Schlöndorff offre quant à lui une
interprétation de ce roman au cinéma et nous fait entrevoir en quoi les discours de deux des
protagonistes du roman préfigurent le discours nazi, ce discours qui ordonne de faire le mal
« au nom d’une légalité instrumentalisée » par le régime autoritaire.
A l’issue de la projection du film, le séminaire Psychanalyse et Cinéma en collaboration avec
la biblio de l’ACF-B, aurons le plaisir de nous entretenir avec Clotilde Leguil, psychanalyste,
membre de l’ECF, dont le dernier essai « L’ère du toxique » explore la notion de
« toxique » et en fait un des noms actuels du malaise dans la civilisation. Notre invitée
sondera le malaise, la fragilité et le danger de l’expérience toxique, à partir de cette histoire
particulière du roman de Robert Musil, avec le support du film de Volkner Schlöndorff.

DER JUNGE TÖRLESS (Les Désarrois de l'Elève Törlesss)

Volker Schlöndorff

DE, 87', 1966, VO ST FR

Synopsis : Au début du xxe siècle, en Autriche, le jeune Toerless intègre un internat. Durant une nuit, un vol a lieu. Deux élèves, Reiting et Beineberg, démasquent le coupable et menacent de le dénoncer s’il ne satisfait pas leurs désirs. Le pauvre Basini va ainsi subir toutes sortes de critiques et sévices, sous l’œil de Toerless, observateur passif mais troublé.

 

Le Séminaire Psychanalyse et cinéma est constitué de praticiens psychanalystes cinéphiles,
animés par les questions que posent les œuvres d’art. Cinéma et psychanalyse sont nés à la
même époque et dans les deux cas, il s’agit de visionner, entendre un récit fait de creux, de
manques ; un récit qui ne montre pas tout, où l’on interroge ce qui nous regarde. Ce
séminaire se veut un « work-in-progress » sur les questions que posent le cinéma. Qu’est-ce
que les cineastes nous apprennent du réel en cause dans leur travail, du malaise de
l’époque? Qu’est- ce que la psychanalyse doit à l’Art ? Voilà le fil conducteur des
conversations que nous proposons en prise directe avec ce que Lacan disait dans son
hommage à Marguerite Duras : « toujours se rappeler que l’artiste précède le
psychanalyste ».

  • 10:30

En collaboration avec